Dimanche, les parents avaient organisé un pique-nique pour mon anniversaire. Louable idée, mais quand je me suis réveillée de la sieste dans la voiture et que j'ai vu tout ce monde, ça m'a mis de mauvaise humeur. Evidemment, tout le monde s'extasiait devant Oscar "Ooooh, comme il a changé, ooooh, il est mignon, oooooh, il fait des sourires !". ça n'a fait qu'atiser ma haine !
Alors pour montrer mon mécontentement, j'ai râlé, râlé, tout refusé, même des bons trucs qui me faisaient envie. Il faut savoir résister et tenir tête dans ces moments là !
Maman essayait de faire des efforts, elle voulait que tout se passe bien. Comme vraiment ils n'étaient pas capables de comprendre que j'étais très fâchée, j'ai trouvé un prétexte bidon pour faire une colère du siècle. Ils m'ont mis un peu à l'écart alors là j'ai pu manifester ma rage avec brio, comme je sais si bien faire dans les grands moments. Je me suis roulée par terre, j'ai tapé des pieds (zut, ça fait pas de bruit à la campagne !), jeté mon doudou. Ce qui était rigolo, c'est que tout le monde y allait de son commentaire et proposait un plan d'action.
Les parents essayaient de garder leur calme
- Non non, il faut la laisser, elle se calmera toute seule
Entre ceux qui venaient me voir pour me consoler et à la face de qui mes hurlement redoublaient d'ntensité et les partisans de me laisser dans mon coin, j'entendais tout et je me poilais bien !
C'est pas le tout, mais le plus dur avec ça, c'est le retour en public. On fait la maline, mais c'est pas facile de revenir sans perdre la face ! Après 1/2 heure de cris, j'ai mis ma sirène en sourdine, maman est venue me chercher avec une extême prudence, on a fait un gros câlin, essuyé les larmes, la bave, enlevé les plantes de mes cheveux et de mon pull. La colère, on l'a jetée de l'autre côté du chemin, loin dans l'herbe, pour qu'elle ne revienne plus jamais.
J'ai dévoré le taboulé de Gaëlle, le hoummos avec du pain lavash, et hop ! c'était reparti. Prête à m'amuser avec les copains. On s'est éclatés car Raphaël avait apporté un trampoline que Thomas a gonflé à la force de ses bras.
on a sauté comme des fous
Puis j'ai soufflé mes bougies (je pouvais pas leur refaire le coup de pas vouloir les souffler, c'était assez pour aujourd'hui !)
Ensuite j'ai été pourrie gâtée de cadeaux, heureusement que les copains étaient là pour m'aider à les ouvrir
Merci tout le monde, mais ce qui m'a le plus plu, c'est l'appareil photo de cagolette
En rentrant le soir, dans la voiture, je jouais avec l'appareil photo "ready ? smile, OK !" et Iloukia avec le téléphone (bidibidibidi); Oscar avait les yeux grands comme des billes et les parents semblaient un peu crispés. Depuis lundi soir, les deux jouets ne font plus de bruit quand j'appuie sur les boutons, je me demande ce qui a bien pu se passer !
Pas facile d'avoir 3 ans et d'être une ado !!!
D'autres photos sont dans l'album. Merci aux reporters, Jenny et Thomas.
